INTRODUCTION : Le département de Tivaouane est au cœur de l’ancien royaume du Cayor. Terroir historique, cette région a regorgé de figures aussi emblématiques que célèbres comme Cöcc Barma Fall, Khali Madiakhaté Kala, Lat Dior Diop, Elhadji Malick Sy et plus récemment Elhadji Abdou Aziz Sy Dabakh qui tous, reposent en paix dans son sol.
Le département de Tivaouane constitue le plus grand département de la région de Thiès (environ ½ de la superficie totale). Il se singularise de par sa position et son cadre naturel qui d’ailleurs présente beaucoup de facteurs défavorables mais le département demeure un pôle vivrier capable de fournir au pays un bon pourcentage de la production agricole. Ses éléments physiques (morphologiques, hydrogéologiques, biogéographiques, climatiques, écologiques, etc … ) et humains peuvent faire l’objet d’une étude intéressante et instructive. Le département de Tivaouane présente un dispositif économique sur lequel on peut aussi compter.
I. QUELQUES CARACTERISTIQUES.
Le département de Tivaouane se trouve dans le centre ouest du Sénégal, communément appelé Bassin arachidier. Ses coordonnées géographiques correspondent approximativement aux latitudes 14°51’N et 15°31’N et les longitudes 16°10’W et 17°05’W. Comme pour tout le Sénégal, le département est placé dans le fuseau horaire de Greenwich et dispose de l’heure T.U. (temps universel) . Ainsi à 12 h à Tivaouane, son chef-lieu, il est 7 h à New York et 15 h à Riad.
Sa forme géométrique est difficile à personnalisée et ses dimensions sont très variables. Dans ses plus grandes distances, il mesure 79 km N-SW et 92 km SW-NE.
Tivaouane son chef-lieu, à vol d’oiseau, se trouve à 22 km au nord-est de Thiès (chef-lieu de région) et reste distant de 62 km environ de Mbour ( autre chef-lieu de département), 92 km environ de Dakar (la capitale nationale).
Le département est traversé par la route nationale N°2 et l’axe ferroviaire toujours dans le sens Dakar- Saint-Louis. Il est limité à l’ouest par l’océan Atlantique, au nord et à l’est par le département de Kébémer ( région de Louga), au sud ouest par le département de Thiès (région de Thiès) et au sud-est par le département de Bambey (région de Diourbel).
Le département de Tivaouane qui couvre 3217 km² ( 1/61e du territoire national ) comprend quatre arrondissements : Méouane 1058 km², Niakhène 867 km², Pambal 670 km² , Mérina Dakhar 622 km² subdivisés en quatorze communautés rurales.
II. LE CADRE PHYSIQUE
· GEOLOGIE ET RELIEF : Le département de Tivaouane appartient à l’ensemble géomorphologique appelé Bassin sénégalo-mauritanien. Il s’insère dans la partie nord ouest de la structure du Continental Terminal dont les grès renferment des nappes phréatiques (30 à 100 m de profondeur) alors que les calcaires et marnes de l’éocène moyen constituent la matrice de la nappe du maëstrichtien (100 à 350 m de profondeur ). Il existe aussi le long du liséré Atlantique (côte sableuse ) des dépôts marins quaternaires qui constituent une zone de contact entre l’océan et les Niayes. Dans les Niayes les dunes littorales formant des cordons longitudinaux et les espaces interdunaires constituent des pièges pour les lagunes et les lacs périodiquement inondés par la remontée des nappes phréatiques. Le département correspond à un relief de plateau monotone légèrement incliné vers l’ouest. Il est tantôt recouvert par les vieux ergs ogoliens (dunes fixées) du Cayor, tantôt masqué par une cuirasse ferrugineuse (latéritique ). Son altitude est relativement faible.
· PEDOLOGIE:
Dans le département de Tivaouane on trouve les sols de type « dior » ferrugineux non lessivés et ils sont de plusieurs catégories :
Les sols « decks » ou sols hydromorphes de bas fonds ( inter dunes) riches en calcium et en argile, propices aux cultures maraîchères et fruitières.
Les sols « deck-dior » ou sables argileux favorables aux cultures céréalières et légumineuses.
Les sols « tanghor » ou terres latéritiques très difficiles à cultiver.
Les problèmes généraux qu’on rencontre au niveau de ces sols sont : l’enclavement, l’ensablement, les salures résiduelles, la pauvreté en matières organiques, l’abaissement rapide de la nappe, l’engorgement en hivernage et la variation pluviométrique.
· CLIMAT ET VEGETATION
Sur le plan climatique les facteurs aérologiques nous permettent de distinguer deux types de zone de contact entre différentes masses d’air :
La discontinuité d’alizé installée parallèlement à la grande côte et qui constitue la ligne de démarcation entre l’harmattan (alizé continental chaud et sec, accompagné de poussières ) qui en s’approchant du littoral s’élève au-dessus de l’alizé maritime (humide et frais) vecteur de brouillard, rosée etc…. Son balancement Est-Ouest détermine l’aire d’extension des influences océaniques ( vents ) et permet de saisir les différences de température entre la frange côtière fraîche (20 à 25° en moyenne) et l’intérieur plus chaude (30 à 35° en moyenne).
Le front intertropical qui sépare ces deux masses d’air tropical de la masse d’air équatorial ou mousson ( vecteur de pluies), par son balancement zénithal intéresse le département de Tivaouane de juin à octobre et détermine la durée de l’hivernage ( juillet à octobre) et sa variation suivant la latitude. La saison sèche s’étend de novembre à juin.
Avec l’accentuation de la sécheresse ( surtout de la désertification ) le glissement des isohyètes vers le sud atteste une diminution de la pluviométrie qui aujourd’hui reste très faible : entre 600 et 300 mm / an. Ceci est la caractéristique même du climat de type soudano- sahélien avec influence maritime : le climat de la grande côte (humidité rarement inférieur à 50% ).
Le couvert végétal du département de Tivaouane est complexe allant de la steppe sur dunes aux savanes arborées, caractéristiques du domaine soudano- sahélien . On y rencontre des espèces variées comme le kad (acacia albida), le rônier ( borassus flabellifère ), le baobab (adansonia digitata), le caïlcédrat ( khaya sénégalensis), des taillis comme le rât (combétum ), le nguer ( guera sénégalensis ) etc…. A cela s’ajoutent les espèces des plantations artificielles : cocotiers, niaouli, darcassou, eucalyptus ( servant de brise vent et bois de village), filaos largement utilisés par le C.T.L. (projet de consolidation des terroirs littoraux) dans les Niayes.
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HYDROLOGIE
Les eaux océaniques : la grande ouverture sur l’Atlantique fait profiter le département de Tivaouane de l’existence d’un plateau continental (large d’environ 50 km ). Cette zone longée par le courant froid des Canaries de janvier à avril est le lieu de déroulement d’un phénomène important : c’est l’upwelling. En effet les alizés écartent les eaux de surface vers le large et occasionnent la remontée des eaux froides de profondeur, riches en sels nutritifs et en phytoplanctons qui attirent une importante concentration de poissons. Les eaux superficielles anormalement froides influencent le milieu côtier local. En été le contre courant équatorial balaye cette zone en y apportant des eaux chaudes.
Les eaux continentales : le département de Tivaouane se déploie dans une région surtout aréique (pas de fleuve, pas de rivière ). Les velléités d’écoulement intermittent sinon les insuffisantes quantités d’eau charriées après les pluies sont vite absorbées par les sables évaporées ou canalisées vers les dépressions pour devenir des marigots ou des lacs ( ex : le lac Tanma dans le Pambal ).Notons aussi l’existence de la résurgence (source ) de Thiayes dans le Mont Roland .
III. LES ASPECTS DEMOGRAPHIQUES
Au delà du département, la région de Thiès, par sa position géographique (carrefour et prolongement de Dakar ) constitue un point d’attraction grâce à ses installations industrielles et touristiques. Le département de Tivaouane de ce fait en profite largement et joue un rôle de zone tampon aspirante et refoulante de flux humains
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EFFECTIF ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE :
La population du département de Tivaouane en 1988 se chiffrait à 293396 hts soit 31.2% de celle de la région de Thiès. En 1998 cette population a été estimée à 358676 hts soit une augmentation de 65280 hts en 10 ans.
Si la densité régionale est de 143 hts/ km², le département de Tivaouane avec 91 hts / km² présente la moyenne la plus faible , comparée aux deux autres ( Mbour 175 hts/ km², Thiès 196 hts/ km² ). Cette disparité obéit à deux facteurs importants : la grande superficie du département et l’émigration assez élevée qui touche les classes jeunes (surtout les filles « bonnes ») vers les centres actifs (Thiès, Mbour, Dakar ). La densité départementale cache beaucoup la mauvaise répartition des populations à travers les arrondissements .
Le taux d’urbanisation du département de Tivaouane est de 13% environ et on compte deux cités urbaines : Tivaouane capitale du tijanisme avec 27050 hts et Mékhé 12137 hts en 1988. Mboro du fait de son excroissance (taille ) et du nombre des équipements de plus en plus importants ( influence des I.C.S. ) tend à devenir commune, il peut porter l’étiquette de « petite ville ».
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COMPOSITION ETHNIQUE ET RELIGIEUSE :
La composition ethnique : Comme pour le Bassin arachidier le département de Tivaouane est un milieu à dominante wolof avec 80.1% . On rencontre les wolofs partout dans le département mais leurs plus fortes concentrations se trouvent vers le nord. Leur langue est la plus parlée. D’autres groupes suivent avec :
Les Poular 9% installés le plus souvent dans le nord-est et sur la Grande côte.
Les sérères 8.1 % très nombreux dans le sud où ils font presque la moitié de la population de l’arrondissement de Pambal.
Les Maures 1% avec des concentrations importantes vers Thilmakha et Pékesse.
Les minorités Bambara, Mandingue, Diola et autres ( moins de 1% pour chaque groupe ) doivent aussi être signalées. A cela s’ajoutent les groupes de migrants ( navétanes ) : Guet-ndariens sur la grande côte, Firdou et Socé avec la récolte des arachides, ouvriers exploitant les phosphates de Taïba (I.C.S.).ces flux compensent en partie les pertes causées par l’exode des populations locales .
Les communautés religieuses : sont assez diversifiées dans le département :
Les musulmans avec 97.2% :ils sont majoritaires et se répartissent entre plusieurs sectes : Tijanes, Mourides, Khadirs, Layènes, autres musulmans. Cette répartition montre des zones de concentration avec les lieux de pèlerinage annuel des Tijanes ( Tivaouane , Pire ) et des khadirs (Ndiassane ), les lieux d'installation des cultivateurs Mourides surtout dans le nord du département (Niakhène, Mérina-Dakhar ). Les Layènes sont surtout installés dans la localité historique de Ngakham où leur marabout a séjourné.
Les Chrétiens sont très présents dans le sud chez les populations sérères de Pambal et dans certaines localités car ils sont fonctionnaires , ouvriers etc….
Les pratiquants d’autres confessions sont pratiquement très minoritaires.
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STRUCTURE DE LA POPULATION :
La structure par âge : la population du département de Tivaouane se caractérise par l’importance de sa population jeune 58.4 %. La fréquence de la polygamie chez les femmes (55.6% des femmes mariées ), la précocité de leur premier mariage ( âge moyen 19.3 ) conjuguées à l’importance de la fécondité peuvent expliquer la part de cette jeunesse. Du fait de l’importance de la population infantile de0 à 7 ans(79100 hts ) et de la population juvénile de 6 à 15 ans ( 81464 hts ) cette jeunesse ne manque pas de poser des problèmes de scolarisation, de santé, de moeurs etc. La classe des adultes (20 à 59 ans) autour de 35.6% et celle des vieux (60 ans et plus ) de 6% attestent un rétrécissement vers le sommet de la pyramide. Celle ci avec sa forme triangulaire est caractéristique du sous développement.
La structure par sexe : le département de Tivaouane présente un déséquilibre selon le sexe : 151078 femmes contre 142220 hommes. Certes le département est peu attractif, les populations (surtout les hommes ) émigrent beaucoup ( manque d’infrastructures ) mais le rapport de masculinité 98% est légèrement supérieur à la moyenne nationale 95%. Cette population masculine est d’ailleurs sensiblement plus jeune que la population féminine ( 59.9% contre 56.4% ). La répartition par sexe dans le département est aussi déséquilibrée selon l’âge car on note un déficit d’hommes entre 20 et 59 ans (33.8 % d’hommes contre 37.9 % de femmes ).
IV. POTENTIALITES
ECONOMIQUES ET PERSPECTIVES
Partie intégrante du Bassin arachidier le département de Tivaouane présente un tissu économique à dominante agricole. Cependant quelques particularités peuvent être signalées avec l’industrie, la pêche et le tourisme.
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LES ACTIVITES AGRICOLES :
Les cultures :
Le département de Tivaouane présente une agriculture très diversifiée avec comme principales cultures :
l’arachide : culture de rente pratiquée sur de vastes exploitations aux rendements aujourd’hui assez mitigés et malgré la relance opérée dans la filière. Elle est pratiquée un peu partout, souvent en association suivant les systèmes traditionnels de polyculture ou de jachère (assolement triennal ). Avec la crise et les impondérables notamment climatiques les rendements sont en baisse très sensible.
le mil : très pratiqué il est par essence même la culture vivrière la plus usitée dans le département . Il sert surtout à remplir les greniers du paysan et permet de faire face aux périodes de soudure. Aujourd’hui il est partout présent et ses rendements variables du fait de la pluviométrie irrégulière.
le niébé : Il procure des ressources appréciables aux populations mais comme pour les autres cultures il souffre de facteurs limitants comme disponibilité en semence, protection phytosanitaire et débouchés satisfaisants.
En dehors de ces cultures servant à l’alimentation des populations il y a aussi d’autres spécialités culturales comme :
Le maraîchage : il est très important dans les Niayes et concerne surtout les communautés rurales de Mboro, Taïba Ndiaye, Mont Roland, Notto Gouye diama. Les productions sont abondantes et diverses : pommes de terre, choux, oignons, tomates, haricots verts. Les rendements sont aussi élevés et il est fréquent de voir les chargements destinés à Dakar, Thiès, Touba et même Nouakchott transiter par Tivaouane et la route des Niayes.
L’arboriculture fruitière : elle peut devenir relativement importante et dépasser l’échelle des cultures de case et de vergers pour la satisfaction du marché intérieur et extérieur en produits variés : avocats , mangues, agrumes, noix de coco etc. La production est améliorée comme c’est le cas avec l’opération surgreffage des arbres et la promotion des périmètres fruitiers semi-intensifs gérés par de véritables professionnels de l’arboriculture fruitière.
L’élevage :
C’est un élevage extensif qui se pratique dans l’ensemble avec un cheptel composé de bovins, ovins, caprins etc. Dans le sens d’une meilleure intégration des systèmes de production végétale et animale et d’une valorisation optimale des sous produits agricoles (fanes d’arachide et de niébé ) l’embouche bovine paysanale est à promouvoir. En effet le département peut profiter de la proximité de la zone sylvo-patorale (domaine de naissage ) pour développer le réélevage de différentes espèces. Le projet P.A.PAS.TI ( projet agropastoral de Tivaouane ) peut en profiter. A cela on peut ajouter l’aviculture qui se développe de façon décisive surtout avec les poussins, les pondeuses, les poulets de chair dans les fermes comme dans les maisons. La production malgré les difficultés est encourageante. Des projets comme le canal du Cayor en disparaissant aussi brusquement ont entraîné avec eux bien des espoirs ex : abreuvement du bétail, recharge de la nappe, développement des cultures spécialisées (maraîchage, arboriculture), régénération de l’écosystème (agro-foresterie) etc…Cependant le département peut encore compter sur des perspectives comme la transformation des produits de l’horticulture.
· LES ACTIVITES INDUSTRIELLES
Pour l’essentiel la part de l’industrie est faible dans le département de Tivaouane. En effet elle se résume à l’exploitation des phosphates et à la production d’engrais et des acides par les I.C.S dans la zone de Mboro, des attapulgites par la S.S.P.T. à Lam-Lam. Leur importance est évidente surtout pour l’emploi des populations mais ils posent aussi de réels problèmes environnementaux (nature bouleversée, pollution etc…
L’existence de la tourbe dans les Niayes est certaine mais son exploitation était envisagée pour l’avenir, seulement elle est incompatible au maraîchage. Enfin nous pouvons signaler l’exploitation de la source d’eau minérale dans le Mont Roland avec la SAEMS à Thiayes.
· LA PECHE ET LE TOURISME
La pêche dans le département de Tivaouane est pratiquée en bordure de côte surtout à Mboro, Fass Boye, Lit et Diogo. Les possibilités sont encore sous exploitées et le département attire même des pêcheurs navétanes. Les prises y sont importantes.
Le département offre des possibilités touristiques, si l’on considère les plages de Mboro à Fass Boye , malgré l’insuffisance hôtelière. D’ailleurs l’hôtel « Aldianatou » de la ville de Tivaouane (prêt mais pas encore fonctionnel ) est un exemple de volonté de promotion touristique. Entre autres les villes de pèlerinage comme Tivaouane, Ndiassane, Pire centres d’accueil annuel et certains vestiges historiques (ex : Dékheulé ) constituent autant de potentialités.
CONCLUSION : Le département de Tivaouane est en somme un département pas comme les autres. Il présente bien des ressemblances avec certains départements du Sénégal mais en réalité il a ses propres particularités. En effet il constitue une zone de transition entre la côte et l’intérieur et représente une voie de passage presque obligée pour les populations du nord qui se dirigent vers la capitale Dakar. Son cadre naturel favorable aux établissements humain fait de lui un creuset d’autant plus que les valeurs religieuses et historiques le renforcent. Son économie pas très solide l’indispose dans plusieurs domaines mais à l’image du pays les espoirs sont permis et le département de Tivaouane avec la régionalisation peut compter d’abord sur ses propres forces et se tourner ensuite vers les autres pour bénéficier de leur soutien. Comme disait le Président SENGHOR "l’enracinement d ’abord puis ouverture…. "
PAPA OUSSEYNOU DIONGUE
PROFESSEUR H-G.
CEM ABABACAR SY TIVAOUANE /
MAI 99
Bibliographie :
· Recensement général de la population et de l’habitat du Sénégal 1988 (sept 1992)
· Fiches signalétiques par zone d’aménagement (direction de l’aménagement du territoire fev .86)
· Rapport Du Séminaire Sur La Nomenclature Et La Hiérarchie Fonctionnelle Des Etablissements Humains Au Sénégal ( DAT-FNUAP-PAR SEN /88 /P05- DTCD ) Tome 2 Juillet 91
· Le Sénégal : Géographie Physique, Humaine, Economique. Etudes Régionales (1989 ) . Coordination : Mamadou Diallo .Inspecteur Général de l’E.N.S
Remerciements à Papa Talam diaw Prof H-G à Tiv. pour les documents qu’il m’a prêtés