C E M  A B A B A C A R   S Y 

T  I  V  A  O  U  A  N  E
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CELLULE PEDAGOGIQUE

D' HISTOIRE ~ GEOGRAPHIE ~ IC

 

 

 

 

COURS D'EDUCATION CIVIQUE

C L A S S E   D E   T R O I S I E M E
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 


Mrs :      M E Bachir             DIOUF

Kadialy           SAMBOU

Dieumbe           Mbaye

Cheikh A T             SALL

E A Baro         CISSE

Papa O.         DIONGUE

 

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                                                      E-mail: geepabs@ucad.refer.sn



LE SENEGAL COLONIAL

INTRODUCTION : Le Sénégal est parmi les plus anciens foyers de peuplement de l'Afrique Occidentale. Avant la colonisation, de nombreux Etats ont évolué sur son territoire. Mais à partir du 19e siècle, le pays sera conquis et annexé par les Français. Dès lors, on va assister à la naissance de ce que l'on appelle communément le Sénégal Colonial avec une nouvelle forme d'organisation administrative, politique, économique et sociale, ainsi qu'une évolution politique calquées sur le modèle de la France.

I.                  LE SENEGAL PRE COLONIAL

Durant la période pré coloniale, le Sénégal était un ensemble de royaumes prospères dont l'économie reposait principalement sur les activités agricoles et commerciales. Il s'agissait du Walo, du Cayor, du Baol, du Djolof, des Royaumes, Sérères et Peuls, des Etats de la Casamance, de la Haute Gambie et de l'Est du Sénégal. Mais, affaiblis par l'instabilité politique et la Traite Négrière, ces Etats se montrèrent impuissants devant la poussée coloniale. Officiellement, la colonisation militaire des Etats sénégalais commença en 1816 avec le Colonel Schmaltz avant de devenir effective en 1854 sous Faidherbe, fondateur du Sénégal moderne. Malgré une résistance héroïque de la part des chefs locaux pour défendre l'intégrité territoriale et l'indépendance de leurs Etats respectifs, presque tous les territoires compris entre l'embouchure du Sénégal et la rive nord de la Gambie seront tour à tour conquis entre 1855 et 1892. Une fois la conquête achevée, les Français vont s'employer à organiser la colonie du Sénégal.

II.               LE SENEGAL COLONIAL

A.     Organisation administrative, politique, économique et sociale.

1.      Organisation administrative, politique et économique.

Le 7 novembre 1840, la gestion administrative, politique et économique de la colonie du Sénégal imposa la création d'un Conseil d'Administration et d'un Conseil d'arrondissement respectivement à St Louis et à Gorée. Entre 1872 et 1887, quatre communes de plein exercice furent créées à leur tour : St Louis (1872), Gorée (1872), Rufisque (1880) et Dakar (1887).

Le 18 octobre 1904, un décret divise le Sénégal en deux territoires administrativement distincts : les territoires d'administration directe ou "territoires annexés" représentés par les quatre communes, leurs banlieues (le Djander, le Walo, le Gandiolais) et les chefs lieux des cercles qui longent la voie ferrée Dakar - St-Louis sur 600 Km ; les territoires d'administration indirecte ou "pays de protectorat" désignant le reste du pays structuré en cercles, subdivisions, cantons et villages.

Quant à l'économie de la colonie, elle reposait essentiellement sur la culture de l'arachide et était dominée par les maisons commerciales Bordelaises ou Marseillaises (Maurel et Prom, Devès et Chaumet, Scoa, Peyrissac, Nosoco Buhan et Teisseire etc.). Par ailleurs, le Sénégal bénéficiait d'une certaine autonomie financière dans la mesure où il conservait la totalité de ses recettes fiscales et assurait les dépenses civiles, de gendarmerie, de fonctionnement et d'équipement.

2.      Organisation de la Société

Les Sénégalais étaient divisés en deux groupes sociaux distincts : les Citoyens et les Sujets.

Les premiers concernaient les natifs des quatre communes et les personnes y ayant résidé pendant cinq (05) ans  au moins. Français de nationalité, ils étaient soumis au droit civil et pénal français et jouissaient de tous les droits politiques. Quant aux sujets, ils n'avaient pratiquement aucun droit. En 1887, ils furent soumis au Code de l'Indigénat qui leur imposa des obligations économiques (réquisitions, corvées, travail forcé etc.).

B.     Vie politique dans la Colonie du Sénégal

On distingue deux phases importantes dans l'évolution politique du Sénégal Colonial : la période des Blancs et des Métis (1848-1914), et la période des Noirs (1914-1941).

1.      Evolution politique du Sénégal de 1848-1914.

Au  lendemain de la révolution du 22 février 1848, des élections sont organisées à St Louis en vue d'envoyer un député au parlement français. C'est le début alors de l'assimilation politique de la Colonie du Sénégal qui enverra tour à tour, entre 1848 et 1914, huit (08) représentants élus au parlement français : Barthélemy Durand Valentin (métis), John Sleight (métis), Jean Baptiste Lafon de Fougauffier (blanc), Alfred Gasconi (métis), Aristide Louis Vallon (blanc), Jules Couchard (blanc), Hector d'Agoult (blanc) et François Carpot (métis ).

2.      Evolution politique du Sénégal de 1914 à 1941

Durant cette période, marquée par l'émergence de l'élite noire, la scène politique sénégalaise était dominée par deux hommes essentiellement : Blaise Diagne et Galandou Diouf.

Æ    Blaise Diagne est né le 13 octobre 1872 à Gorée. Il fut fonctionnaire des Douanes avant d'être élu député ( 7 juillet 1914 ) au parlement français où il assumera les fonctions de Haut-Commissaire des colonies. En 1916, il fit voter une loi accordant la citoyenneté française à tous les ressortissants des quatre communes. Il s'opposa également à la réquisition des terres Lébou par l'administration coloniale. Mais, en 1923, la signature d'un pacte avec les maisons bordelaises entama considérablement son  prestige politique : son parti connut alors une scission avec la création de l'U.R.J.S. (Union Républicaine des Jeunes Sénégalais) par Thiécouta Diop. Malgré sa défaite aux élections municipales de St-Louis en 1925 devant Lamine Guèye, Blaise Diagne restera député jusqu'à sa mort le 11 mai 1934 à Cambo Les Bains.

Æ    Parmi les candidats à sa succession figure en bonne place Galandou Diouf. Ce dernier est né le 19 septembre 1875 à St-Louis. Il fut instituteur, chef de gare, commerçant, ancien combattant, maire avant d'être élu député en 1934. Soutenu par les intellectuels Senghor, O.S. Diop, Karim Gaye, sa popularité baisse en 1938 en faveur de Lamine Guèye mais il gardera son poste jusqu'à sa mort le 6 août 1941 à Cannes. Au devant de la scène politique sénégalaise se trouve désormais Lamine Guèye auquel se joint Léopold Sédar Senghor.

CONCLUSION : Le Sénégal a abrité sur son territoire de nombreux Etats avant d'être colonisé par la France. Le système colonial a entraîné le démantèlement des structures administratives, politiques, économiques et sociales du pays. Devant cette situation, les populations vont chercher leur salut auprès d'une élite politique noire représentée par Lamine Guèye et Léopold Senghor à la veille des indépendances.

 

L'ACCESSION A L'INDEPENDANCE (1945-1960)

 

INTRODUCTION : En 1945, on assiste à l'effondrement des empires coloniaux. La Seconde Guerre Mondiale a eu des répercutions indéniables sur le système colonial français : dans les colonies françaises notamment, un désir ardent de liberté et d'indépendance se manifesta. Au Sénégal, le processus  d'indépendance connaîtra différentes étapes dont les plus importantes sont : la Conférence de Brazzaville, l'Union française, la Loi-Cadre et la Communauté.

I.                  LES CONSEQUENCES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE SUR

                             LE    SYSTEME COLONIAL  FRANÇAIS

La participation  des peuples colonisés à la 2e Guerre Mondiale [contribution en hommes ( 200.000 tirailleurs sénégalais ), en argent, en matières premières, en denrées…]  a sans nul doute susciter chez ces derniers un éveil de conscience et un sentiment anticolonialiste. Ainsi des mouvements en faveur de l'indépendance vont naître et se développer dans les colonies.

Au plan international, on va assister également à la remise en question du système colonial par l'O.N.U., les U.S.A. et l'U.R.S.S.qui soutiennent les différents mouvements nationalistes. Pour sauver son empire, la France tentera de réformer sa politique coloniale. Durant les quinze années qui vont suivre la 2e guerre mondiale, les réformes se succéderont les unes aux autres.

II.               LE PROCESSUS D'INDEPENDANCE AU SENEGAL

A.     LA CONFERENCE DE BRAZZAVILLE.

Elle s'est réunie à Brazzaville du 31 janvier au 8 février 1944 sur l'initiative de René Pleven, sans la participation d'un seul ressortissant africain. Au cours de cette conférence, qui porte les germes de l'indépendance des colonies africaines, d'importantes recommandations ont été formulées :

Æ    Création d'une assemblée fédérale et de conseils territoriaux.

Æ    Suppression du code de l'indigénat.

Æ    Réglementation des syndicats professionnels et établissement de la liberté de travail.

Æ    Rédaction d'une nouvelle et future constitution  relative à l'union française.

B.     L'UNION FRANÇAISE.

L'Union française vit le jour, le 13 octobre 1946 modifiant ainsi le statut des colonies.

L'empire devint l'union française, les colonies des territoires d'outre-mer (T.O.M.) et département d'outre-mer (D.O.M.).

De nouvelles institutions politiques firent également leur apparition : des conseils généraux au niveau des territoires, deux grands conseils au niveau fédéral (A.O.F. et A.E.F.), deux organes exécutifs (Président de la République Française et le Gouvernement), deux organes législatifs (l'Assemblée Nationale et le Conseil de la République) et deux organes consultatifs (le Haut- Conseil et l'Assemblée de l'Union Française) au niveau central. La même année, l'indigénat et le travail forcé sont abolis par une loi ( septembre 1946 ).

En vue de désigner des représentants élus dans les différentes institutions de l'union, des élections seront régulièrement organisées au Sénégal de 1946 à 1956.

Le 10 novembre 1946, Lamine Guèye et L. S. Senghor furent élus députés sur la liste de la S.F.I.O (Section Française de l'Internationale Ouvrière ) qui remportera également les élections aux conseils généraux de janvier 1947. La même année Lamine Guèye est élu président du Grand Conseil de l'A.O.F.

Le 28 septembre 1948, Senghor quitte la S.F.I.O pour fonder avec son ami Mamadou Dia, le B.D.S (Bloc Démocratique Sénégalais : 27 oct. 1948 ) qui remportera les élections législatives de 1951 et les élections de renouvellement des conseils généraux de 1952. Nommé secrétaire d'Etat à la Présidence du conseil, Senghor obtient que les villes de Kaolack, Thiès et Diourbel soient érigées en communes de plein exercice.

En 1952, fut promulgué le code du travail d'outre-mer qui reconnut aux africains le droit aux congés payés et aux allocations familiales et limite le temps de travail hebdomadaire à 40 heures.

En 1956, le mouvement syndical fonda à Cotonou l'U.G.T.A.N (Union Générale des Travailleurs d'Afrique Noire ). Vivement dénoncée par les Africains, l'Union française disparaîtra  au terme de dix années d'existence pour faire place à la Loi-Cadre.

C.     LA LOI-CADRE

Préparée par Gaston Deferre et Houphouët Boigny, celle-ci fut votée le 23 juin 1956 et inaugure la décentralisation. Elle modifie le statut des territoires d'outre-mer qui disposèrent chacun de nouvelles institutions : une Assemblée Territoriale, un Conseil de Gouvernement, un Chef de territoire.

En instituant un exécutif local au niveau de chaque colonie, en attribuant aux assemblées territoriales des pouvoirs étendus, la loi-cadre consacrait sans aucun doute la "balkanisation" de l'Afrique.

En vue de faire face aux nouvelles responsabilités découlant de l'autonomie octroyée aux territoires d'outre-mer

par la Loi-cadre, SENGHOR fonde en 1956, un nouveau parti né de la fusion du B.D.S. et de l'U.D.S. (Union Démocratique Sénégalaise ) de Thierno Bâ et Abdoulaye Guèye : le B.P.S. (Bloc Populaire Sénégalais).

Le 15 mars 1957 des élections au suffrage universel sont organisées au Sénégal. Ces dernières furent remportées par le B.P.S. face au P.S.A.S.(Parti Socialiste d'Action Sénégalaise) de Lamine Guèye. Elu vice-président du Conseil du Gouvernement, Mamadou Dia décida de transférer la capitale du Sénégal à Dakar.

Au même moment, un fervent partisan de l'indépendance, Majmouth Diop, fonda un parti communiste : le P.A.I. (Parti Africain de l'Indépendance).

En avril 1958, Senghor, fédéraliste convaincu, créa un parti unifié  pour contrecarrer les "territorialistes" du RDA (Rassemblement Démocratique Africain) en fusionnant le BPS et le PSAS : l'U.P.S. (Union Progressiste Sénégalaise). Deux mois plus tard, la classe politique sénégalaise sera profondément déchirée par la question de la communauté.

D.    LA COMMUNAUTE FRANÇAISE

En juin 1958  De Gaule se propose de soumettre à référendum, aux territoires d'outre-mer, une nouvelle constitution relative à la communauté française.

Au Sénégal, la question provoqua la scission de l'U.P.S.avec la création du PRA/Sénégal (Parti du Rassemblement Africain) par Abdoulaye Ly, Assane Seck, A.M.Mbow, Thierno Bâ et Latyr Camara qui, comme tous les responsables du PAI, certains étudiants et syndicalistes, réclamèrent l'indépendance immédiate pour le Sénégal. Malgré toutes ces velléités indépendantistes, la communauté française sera approuvée le 28 septembre 1958, par 92,7% des électeurs sénégalais. Le 25 novembre 1958, la République du Sénégal est proclamée et Mamadou Dia élu président du Conseil du Gouvernement.

Le 17 janvier 1959, le Sénégal et le Soudan français fondent la Fédération du Mali dont l'éclatement le 2O août 196O débouche sur l'indépendance de la République sénégalaise.

CONCLUSION: L'évolution des rapports entre la France et ses colonies d'Afrique est une résultante de la deuxième guerre mondiale. L'indépendance du Sénégal est l'aboutissement d'un long processus qui a connu différentes péripéties. Au sortir du conflit, le Sénégal va aborder une nouvelle étape de son histoire politique avec la participation des ruraux au processus démocratique. L'accession du pays à la souveraineté internationale consacre l'événement au pouvoir d'une élite locale dont la mission première sera de construire la nation sénégalaise.

 

LA NATION SENEGALAISE :

 

INTRODUCTION : La Nation sénégalaise est aussi ancienne que le peuplement du pays. Pour se consolider et assurer sa survie, elle cherche à perpétuer les valeurs du passé par des symboles. Elle s'est dotée d'une constitution qui définit les droits et devoirs du citoyen.

I.                  DEFINITION ET FONDEMENTS HISTORIQUES DE LA NATION SENEGALAISE.

Comme le territoire et les institutions, la Nation est l'un des piliers (supports) fondamentaux de l'Etat. Elle se définit comme un groupe humain libre, conscient de son unité linguistique, culturelle, historique, économique et animé d'un ferme vouloir de vivre collectif sur un espace territorial indépendant aux limites internationalement reconnues.

Cette définition cadre bien avec la réalité sénégalaise. En effet la nation sénégalaise est constituée de plusieurs ethnies unies par des liens historiques et qui ont appris à vivre ensemble dans la fraternité, la solidarité, l'hospitalité, la tolérance. Ces ethnies ont hérité ces valeurs de leur longue cohabitation dans la vallée du fleuve Sénégal qui fut le premier foyer de peuplement du pays avant que par vagues migratoires, l'espace sénégambien ne soit occupé par les différentes composantes qui l'habitent aujourd'hui.

Ces différentes valeurs renforcées par des liens de cousinage traduisent aujourd'hui la parfaite entente, le consentement, la volonté et le désir de vivre ensemble de ces ethnies qui ont su dépasser avec sagesse les antagonismes tribaux et les divergences religieuses.

II.               LES SYMBOLES DE LA NATION SENEGALAISE :

Après l'indépendance il était devenu impératif de:

§         Construire le Sénégal en intégrant les valeurs culturelles morales et spirituelles héritées du passé.

§         Enraciner la nation sénégalaise dans ces valeurs et faire qu'elles soient vivantes, qu'elles animent et portent les pensées et les actes de chaque jour des citoyens.

Pour ce faire des éléments distinctifs de la nation ont été choisis. Ces éléments qui constituent des symboles sont :

Æ    La devise "Un Peuple, Un But, Une Foi" : c'est un ensemble de paroles expressives, concises traduisant les sentiments de la nation sénégalaise.

Æ    Le drapeau : il sert d'emblème et contient un message très riche. Composé de trois bandes verticales d'égale dimension de couleur verte (celle de l'Islam, de l'espoir chrétien, nature et fécondité ), or (celle de l'abondance, prospérité, bonheur ) et rouge (celle du  sang, sacrifice, détermination ardente ). Une étoile à cinq branches de couleur verte est centrée sur la bande or.

Æ    Le sceau de l'Etat : il comporte d'un côté un Lion passant et une étoile à cinq branches avec pour légende "République du Sénégal" "Au Nom du Peuple sénégalais" ; de l'autre côté un Baobab et la légende "République du Sénégal" "Un Peuple, Un But, Une Foi"

Æ    L'hymne National ou "Baack" : c'est le motif d'identification verbal ou musical du Peuple sénégalais .Il symbolise sa gloire, son courage; la splendeur, la foi et l'espérance des Sénégalais. Enracinement aux valeurs Négro-Africaines et ouverture à la modernité et aux  valeurs  étrangères, ses paroles sont de Léopold Sédar Senghor et sa musique de Hébert Pepper.

Æ    Les armoiries du Sénégal gèrent un ensemble de distinctions pour les citoyens méritants, certains hôtes de marque et amis du Sénégal : Ordre du Lion, Chevalier du mérite etc.

Ces symboles doivent amener chacun dans  sa vie propre et dans la construction nationale à se sentir responsable de tous et  de chacun.

III.               LES DEVOIRS ET LES DROITS DE CITOYENS

La République du Sénégal est laïque, démocratique et sociale. Sa constitution est un élément d'éducation politique, morale et civique qui enseigne à chaque citoyen ses devoirs et ses droits. Il est établi en effet que la stabilité politique et la paix sociale facteurs de développement dépendent en grande partie de l'accomplissement par les citoyens de leurs devoirs et de la politique menée par l'Etat pour permettre à ces mêmes citoyens de jouir de leurs droits. Par conséquent le développement du pays, sa prospérité et son rayonnement international dépendent :

Æ    Du patriotisme de ses habitants : c'est-à-dire du sentiment le plus élevé qu'ils puissent éprouver pour la terre de leurs  ancêtres et qui doit leur inspirer respect, amour sincère et profond.

Æ    Du respect des institutions incarnées par un pouvoir légalement choisi et issu de l'expression de la volonté populaire. Leur crédibilité dépend d'élection juste et transparente.

Æ    De la participation à la vie politique, économique et culturelle: un bon citoyen pétri de civisme doit s'exprimer et choisir le régime politique de sa convenance, contribuer par son travail à la prospérité de ses concitoyens et affirmer son identité culturelle. Une nation est le reflet de son patrimoine culturel, de ses valeurs de civilisation.

Ces devoirs ne peuvent être accomplis par les citoyens que si l'Etat respecte leur droit à la liberté d'opinion, à l'information plurielle et objective, à l'éducation, au travail et au bien être. D'ailleurs l'Etat proclame le caractère sacré de la personne humaine et se fait l'obligation de la respecter et de la protéger. Le Peuple sénégalais reconnaît l'exercice des Droits de l'Homme : Déclarations de 1789 et de1948 inviolables et inaliénables.

La liberté est garantie à chacun sur le plan personnel, syndical, politique, économique, social etc.…pourvu qu'il ne viole pas le Droit d'autrui ni n'enfreigne l'ordre de la Loi.

CONCLUSION: La constitution d'une nation est une œuvre difficile et permanente. Elle fait appel au patriotisme des citoyens, à l'instauration d'un régime démocratique qui permet de faire fonctionner de façon harmonieuse et équilibrée les institutions de la république.

 

LES MISSIONS DIPLOMATIQUES

 

INTRODUCTION : Le Sénégal est un pays ouvert au monde extérieur. Dans le cadre des relations internationales, son action toujours constante bilatérale ou multilatérale repose sur une intense activité  diplomatique et reste soutenu par des traités et accords signés.

I.                  LES FONDEMENTS DE LA POLITIQUE INTERNATIONALE DU SENEGAL

A l'heure où nous parlons de globalisation de mondialisation dans un monde considéré comme village planétaire, le Sénégal demeure fortement ancré à l'esprit d'un nouvel ordre international de paix, d'équilibre, de justice sociale et de progrès. Partant, il est pour le dialogue constructif, la coopération, la concertation et les rapports fraternels. Ainsi, la politique extérieure du Sénégal repose sur un certain nombre de principes qui en constituent les fondements :

Æ    Respect de l'indépendance et de la souveraineté des Etats.

Æ    Non-ingérence dans les affaires intérieures des autres Etats.

Æ    Contribution à la réalisation de l'Unité africaine, à l'action des pays du tiers-monde, du groupe des non alignés et de l'ONU.

II.               LES MISSIONS DIPLOMATIQUES ET CONSULAIRES

La diplomatie est considérée comme la guerre des temps de paix. Ainsi les missions diplomatiques et consulaires ont pour rôle de raffermir les liens de coopérations  économiques, politiques, culturelles et techniques entre les Etats. La diplomatie est l'affaire des ambassades et des consulats.

1.      Les ambassades :  l'ambassade est à la fois la mission de l'agent diplomatique appelé Ambassadeur, mais aussi le lieu d'installation de ses services. Son personnel comprend :

Æ    L'AMBASSADEUR : accrédité par son gouvernement auprès d'un Chef d'Etat à qui il présente ses lettres de créances. Il sert d'intermédiaire, représente son pays, exécute les décisions reçues mais bénéficie d'un pouvoir d'initiative.

Æ    LE PREMIER CONSEILLER : il coordonne les activités de l'Ambassade.

Æ    LE CONSEILLER  CULTUREL : assure les échanges culturels.

Æ    LES SECRETAIRES : s'occupent des tâches administratives : secrétaire particulier, secrétaire d'Ambassade, secrétaire bilingue sténodactylo, chiffreur.

Æ    L'HUISSIER : reçoit et guide les personnes qui se présentent à l'Ambassade.

Æ    LES SUBALTERNES : chauffeurs, domestiques, jardiniers, gardiens.

2.      Les consulats : le consul est un agent diplomatique chargé par un gouvernement de défendre les intérêts de ses nationaux  à l'étranger. Il fournit à son gouvernement des informations politiques et commerciales. Souvent des consuls honoraires sont nommés, leur fonction est gratuite et ils peuvent même être des étrangers.

       Le Sénégal a ouvert des ambassades et consulats dans beaucoup de pays du monde : une mission permanente à Genève, une autre à l'ONU, une délégation permanente à l'UNESCO, deux représentations permanentes respectivement à la FAO et à l'OACI, un Bureau d'Expansion économique à Milan et un Centre Culturel à Rio de Janeiro. Le Sénégal dispose de plus de 40 ambassades dans le monde et certains ambassadeurs nommés sont à cheval sur plusieurs pays mais avec résidence fixe.

III.               L'AGENT DIPLOMATIQUE ET SA SECURITE

L'agent diplomatique, sa famille et tous les membres de son service bénéficient de privilèges et d'exemptions. On lui accorde l'immunité diplomatique c'est-à-dire une sécurité absolue et complète et sa personne est inviolable. Cette immunité est une garantie à l'extrême considération de sa personne, à son entière autonomie pour l'exercice de ses fonctions.

L'efficacité de la mission diplomatique dépend aussi de l'inviolabilité des locaux de l'ambassade et leur contenu ( l'ambassade étant considérée comme un morceau de territoire du pays accréditeur ) de même que les colis constituant la valise diplomatique.

Cependant un ambassadeur peut être déclaré persona non grata quand il cesse d'être accrédité. En période de conflits, il peut être réclamé pour consultation

IV.             CONVENTIONS ET ACCORDS SIGNES PAR LE SENEGAL

Le Sénégal  a signé des accords avec plusieurs pays du monde et certains organismes internationaux. Ils portent surtout sur la coopération économique, technique et culturelle. Ces conventions sont le gage de relations toujours entretenues. Pour veiller à l'exécution de ses accords, le Sénégal depuis mai 1972 a mis sur pied un comité interministériel chargé de faire respecter les engagements.

CONCLUSION :  le Sénégal grâce à son équilibre politico-économique jouit d'une bonne reconnaissance dans le monde. Ses missions diplomatiques, comme de véritables fourmilières, œuvrent sans cesse à l'amélioration des liens entre le Sénégal et l'étranger.

 

L'ORGANISATION POUR LA MISE EN VALEUR DU FLEUVE SENEGAL ( O.M.V.S.)

 

INTRODUCTION : Creuset historique, la Vallée du fleuve Sénégal a toujours été une zone d'aménagement agricole. Aujourd'hui elle constitue un cadre de regroupement et d'harmonisation des efforts de développement entre pays riverains : Mali, Mauritanie, Sénégal. L'objectif de l'O.M.V.S. concerne des projets hydro-agricoles et pastoraux, de transport et d'électrification et son programme est ambitieux.

I.                  HISTORIQUE DE L'ORGANISATION

Depuis  l'époque coloniale, la Vallée du Sénégal a constitué une zone d'expérimentation, d'essais, de culture, de techniques hydrauliques avec le Baron Portal (1816-1820), le Baron Roger, le pépiniériste Richard (1821-1832), les ingénieurs Mothy (1904) et Augier (1928). Les réalisations les plus significatives se feront à partir de 1934 avec la M.A.S.( Mission d'Aménagement du fleuve Sénégal) cadette de la MEFS ( Mission d'Etude du fleuve Sénégal).

Avec les indépendances les Chefs d'Etat de Guinée, Mali, Mauritanie et du Sénégal poursuivent les recherches et créent en 1962 le C.I.E.(Comité Inter-Etats) qui, en mars  1968, sera remplacé par l'O.E.R.S. (Organisation des Etats Riverains du Sénégal). Celle-ci, malgré ses ambitions, s'enlisa dans des difficultés et céda la place à l'O.M.V.S. le 11 mars 1972 avec 3 Etats ( Mali, Mauritanie, Sénégal). La Guinée, depuis 1987, siège comme Observateur.

II.                 STRUCTURES ET FONCTIONNEMENT DE L'ORGANISATION

L'O.M.V.S. compte des organes  permanents et des organes subsidiaires.

1.      Les organes permanents :

Æ    La conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement : instance suprême, elle définit la politique générale de l'organisation et se réunit 1 fois par an en session ordinaire et exceptionnellement en sessions extraordinaires. La présidence (durée 2 ans) est assurée à tour de rôle par les présidents membres.

Æ    Le Conseil des Ministres : composé de 2 ministres par Etat membre, il est présidé à tour de rôle pendant 2 ans. Il tient 2 sessions ordinaires annuelles et des sessions extraordinaires, fixe la contribution des Etats membres au budget, élabore la politique de mise en valeur des ressources et d'aménagement.

Æ    Le Haut-Commissariat : organe d'exécution, il applique les décisions du Conseil des Ministres. Dirigé par un Haut Commissaire et un Secrétaire  Général assisté de Directeurs, il se compose de 4 départements, 2 conseillers, 1 service administratif et 1 commission permanente des eaux (CPE ) qui définit les principes et les modalités de la répartition des eaux du fleuve entre les Etats et entre les secteurs utilisant ces eaux.

2.      Les organes subsidiaires :

Æ    Le comité consultatif : il assure la liaison entre l'organisation et les bailleurs de fonds, émet des avis et recommandations sur les questions soulevées.

Æ    Le comité Inter-Etats : il est chargé de l'harmonisation des programmes de recherches agronomiques et de développement agricole. Il est chargé des études, de l'encadrement et de la formation.

III.               LES MOYENS D'INTERVENTION DE L'OMVS

1.      L'infrastructure régionale : des réalisations en place ou en projet constituent le programme de l'OMVS ; on peut citer :

Æ    Le barrage de Diama : antisel  et d'irrigation, il est situé à 23 Km de St-Louis. Mis en eau depuis 1986, il a donné un lac de retenu très important et permet d'améliorer le remplissage des lacs Guiers et R'kiz et la dépression de Aftout- es- Sahel.

Æ    Le barrage de Manantali : régulateur des eaux, il doit permettre l'irrigation de 250.000 ha de terre environ, une fourniture en eau de  11 milliards de m3 environ, une production d'hydroélectricité avec un potentiel qui se situerait à 800 M Kw/h, la navigabilité du fleuve pendant toute l'année.

Æ    Les infrastructures fluviomaritimes : le port de St-Louis, celui de Kayes et les escales de Dagana, Richard Toll, Podor etc.… doivent beaucoup faciliter le transport mais ce projet n'a pas encore vu le jour.

2.      Les programmes sectoriels ou nationaux : chaque membre de l'organisation développe une politique d'exploitation.

Au Sénégal la SAED développe la culture du riz et de la tomate alors que la CSS exploite la canne à sucre. Sur le plan hydraulique, la revitalisation  des vallées fossiles intéresse le Sénégal malgré l'opposition de la Mauritanie.

En Mauritanie la SONADER s'occupe de l'Etude et de l'exécution des aménagements hydroagricoles  et agro-industriels.

Au Mali l'OPI s'intéresse à l'agriculture et à l'industrie, sucrerie à Samé, textiles à Yélimane et cultures maraîchères à Moussala.

L'organisation gagnerait en crédibilité en développant les mesures d'accompagnement comme la construction des digues et le relèvement des quais pour éviter les inondations ; la lutte contre les maladies comme la bilharziose etc.

CONCLUSION :  L'exploitation commune des ressources naturelles constitue un impératif de taille pour les Etats riverains du fleuve  Sénégal. Ainsi l'intégration au sein de l'OMVS devrait être une des solutions pour résoudre des enjeux comme la maîtrise de l'eau et les projets de développement. Seulement depuis 1972 trop de temps a filé et l'OMVS n'arrive pas à mette en œuvre ses réalisations, ses programmes. Dans un esprit d'intégration plus large les structures financières de l'UEMOA pourraient venir à la rescousse.

 

L'UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE

( U.E.M.O.A )

 

INTRODUCTION: De nombreux organismes intergouvernementaux évoluent en Afrique Occidentale. L'U.E.M.O.A      ( Union Economique et Monétaire Ouest Africaine ) est une institution à vocation exclusivement économique. Née des cendres de l'UMOA (Union Monétaire Ouest Africaine ), celle-ci est un produit de l'histoire. Différents organes assurent le fonctionnement de l'UEMOA qui s'est vu assigner des objectifs précis par ses Etats membres.

I.                  HISTORIQUE DE L'U.E.M.O.A

Le  12 mai 1962, sept états Ouest Africains (Dahomey, Côte d'Ivoire, Haute Volta, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal) négocient la charte de l'U.M.O.A. et les statuts d'une banque centrale commune, signent un accord avec la France pour maintenir la parité entre le franc CFA et le franc français ( 1FF = 50Fcfa ) et accorder au franc CFA une garantie illimitée du trésor français. Très vite l'organisation fut marquée par l'instabilité avec deux retraits ( Mali juillet 1962, Mauritanie juillet 1973 ) et une entrée ( Togo novembre 1973 ).

Le 4 décembre 1973 à Dakar, les Etats de l'UMOA passent, avec la France, un nouvel accord portant sur la libre convertibilité du franc français au francs CFA.

Mais en 1994, l'UMOA disparaîtra dans un contexte de crise économique. En effet, réunis en marge du sommet des Etats de la zone franc tenu à Dakar dans la nuit du 10 au 11 janvier 1994 la dévaluation est adoptée (1FF= 100Fcfa), sept pays ouest africains signent le traité constitutif de l'UEMOA qui entrera en vigueur le 1er août de la même année. L'UEMOA compte huit membres depuis l'adhésion de la Guinée Bissau le 2 mai 1997 : Bénin ( ex Dahomey ), Burkina Faso (ex H.Volta), Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo.

II.               ORGANES ET FONCTIONNEMENT DE L'U.E.M.O.A.

Huit organes assurent le fonctionnement de l'Union :

Æ    La conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement, organe suprême discute et approuve la politique financière de l'UEMOA, décide de l'adhésion de nouveaux membres, fixe le siège de l'institut d'émission. Elle se réunit une fois par an en session ordinaire.

Æ    Le conseil des ministres définit la politique monétaire et de crédit de l'union. Il se réunit deux fois par an.

Æ    La B.C.E.A.O. (Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest) est un institut d'émission. Elle organise et gère le système monétaire, bancaire et financier de l'union. Elle est administrée par un gouverneur, un conseil d'administration et un comité national de crédit.

Æ    La B.O.A.D. ( Banque Ouest Africaine de Développement ) est chargée de financer le développement de l'Union. Elle est administrée par un Président et un Comité de Direction.

Æ    La Commission est l'organe directeur de l'UEMOA. Elle doit transmettre à la conférence des chefs d'Etat et de Gouvernement et au Conseil des Ministres, les recommandations et les avis utiles à la préservation et au développement de l'institution. Elle exécute le budget de l'Union et établit un rapport annuel sur son fonctionnement et son évolution.

La commission comprend huit membres, les commissaires, désignés pour une durée de quatre ans.

Æ    La cour de justice veille au respect du traité de l'UEMOA par les Etats membres, connaît également des litiges entre l'Union et ses agents et des différends entre Etats membres. Elle est composée de huit membres nommés par la conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement pour un mandat de six ans renouvelable.

Æ    La cour des comptes contrôle la régularité et l'efficacité de l'utilisation des ressources de l'union. Les membres, les conseillers sont également nommés par la conférence des chefs d'Etats et de gouvernement pour un mandat de six ans renouvelable une seule fois.

Æ    Le F.A.I.R. (Fonds d'Aide à l'Intégration Régionale) : créé depuis le 28 janvier 1999 constitue une institution financière de l'UEMOA pour appuyer le désenclavement des régions, soutenir les actions de production et participer à l'amélioration des conditions de vie des populations de l'Union. Il se présente comme un fonds de solidarité communautaire.

III.           LES OBJECTIFS DE L'U.E.M.O.A.

Les Etats membres de l'UEMOA ambitionnent de créer une Union économique et monétaire par l'unification des marchés nationaux, l'harmonisation des politiques nationales du commerce extérieur, des fiscalités directes et indirectes, la promotion d'une liberté effective d'établissement des opérateurs économiques, la suppression de tous les obstacles à la libre circulation des biens, des personnes, des services et des facteurs de production, le démantèlement des barrières tarifaires et non tarifaires et la création d'un Tarif Extérieur Commun (T.E.C.).

Parmi les priorités de l'union on peut retenir : la maîtrise de la masse salariale à 50 % des recettes budgétaires, la constitution d'une épargne publique, la réduction du déficit public, l'élimination des arriérés de paiement et la non-accumulation de nouveaux arriérés. Ces  priorités concernent aussi la réduction du ratio service de la dette extérieure, le maintien des recettes budgétaires à un niveau soutenable, l'institution d'un marché financier : la B.R.V.M. ( Bourse Régionale des Valeurs Mobilières ) et l'unification des espaces économiques dans le cadre d'une union douanière opérationnelle.

CONCLUSION: L'U.E.M.O.A. est l'aboutissement d'un long processus qui remonte aux indépendances. Elle compte plusieurs organes et s'est assignée des objectifs ambitieux. L'UEMOA est un précieux outil de développement sous régional. Son avenir, comme celui du franc CFA, est rendu incertain par l'entrée en vigueur de l'Euro. Cependant l'UEMOA peut s'élargir à la CEDEAO pour sa survie.

LA COMMUNAUTE ECONOMIQUE DES ETATS DE L'AFRIQUE DE L'OUEST

( C.E.D.E.A.O )

INTRODUCTION : Les Etats ouest africains se sont très tôt éveillés à l'intégration. Au lendemain des indépendances des tentatives de regroupement se multiplièrent et des organismes communautaires virent le jour. La CEDEAO ou Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'ouest est une structure à vocation essentiellement économique. Sa naissance est l'aboutissement d'un processus historique. A partir des objectifs assignés à l'institution, il est possible de dresser un bilan d'activités et de dégager des perspectives.

I.                  NAISSANCE ET OBJECTIFS DE LA CEDEAO

L'idée de création d'un organisme communautaire à l'échelle ouest africaine a été lancée en 1972 par le Nigéria et le Togo. Le 28 mai 1975, celle -ci va se concrétiser avec la signature, à Lagos, du traité constitutif de la CEDEAO par  les seize ( 16 ) Etats de la région. En décembre 1999, l'organisation communautaire se réduit à  quinze ( 15 ) membres avec le retrait de la Mauritanie.

La CEDEAO ambitionne de promouvoir la coopération et le développement dans les domaines économique (industrie, transport et télécommunication, énergie, agriculture, ressources naturelles, commerce, questions monétaires et financières ), social et culturel.

Pour atteindre tous ces objectifs, les Etats ouest africains doivent remplir les conditions ci-après : création d'une union douanière, libéralisation  des échanges commerciaux, suppression des obstacles à la libre circulation des personnes, des services et des capitaux, harmonisation des politiques économiques, suppression des inégalités de développement entre les pays de la région.

II.               ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

Différents organes assurent le fonctionnement de la CEDEAO.

1.      La conférence des Chefs d'Etats et de Gouvernement : organe suprême, assure la direction générale  de la communauté et en contrôle les fonctions exécutives. Elle se réunit en session ordinaire 1 fois par an et son  Président est élu pour de 2ans.

2.      Le Conseil des Ministres : Fait des recommandations à la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement sur la politique générale de la communauté,  étudie les dossiers préparés par le Secrétariat, les Commissions techniques et les comités. Il se réunit 2 fois par an en session ordinaire.

3.      Le Secrétariat Exécutif : prépare les rapports d'activité à soumettre à la conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement et au Conseil des Ministres, consulte les experts nationaux des commissions et des comités. Le secrétaire général est élu pour 4 ans.

4.      Le Tribunal Communautaire : c'est l'instance de juridiction supérieure qui s'occupe des problèmes entre Etats membres, Institutions entreprises ou personnes touchées par des mesures communautaires. Des juristes compétents s'occupent de son animation.

5.      Les Commissions : elles sont spécialisées dans les domaines économique, financière et monétaire.

Æ    Le F.C.C.D. ( Fonds de Coopération, de Compensation et de Développement ) installé à Lomé (Togo) il fournit compensations et assistance aux Etats membres lésés sur le plan économique par l'implantation d'entreprises communautaires, subventionne et garantit des projets et investissements communautaires.

Æ    La C.E.A. ( Commission Economique des Nations Unis pour l'Afrique ) œuvre à l'intégration et au développement des transports et des télécommunications entre les pays ouest africains.

Æ    L'A.M.A.O. (Agence Monétaire de l'Afrique de l'Ouest ) : institution émettrice, elle est l'embryon de la future banque de la communauté.

III.           BILAN D'ACTIVITES ET PERSPECTIVES

Le bitumage de neuf mille ( 9000 ) km de route dans le cadre communautaire, le développement du projet de télécommunication Intelcom I, la création de centre de production de semence  et de reproduction du bétail, la lutte contre  les maladies animales et la protection de l'environnement sont parmi les projets à caractères économique qu'il convient de mettre au crédit de la CEDEAO.

Des actions concrètes ont été également entreprises pour faciliter la libre circulation des personnes, des biens et des services. Tout citoyen peut se déplacer dans l'espace communautaire sans visa avec droit d'établissement et de résidence. Un document de voyage CEDEAO est déjà émis. Un système de compensation des pertes occasionnées par l'affranchissement de tout droit de douane en faveur de 400 produits du cru provenant de la communauté est également crée. Pour faciliter les transactions commerciales, un chèque de voyage communautaire et une unité de compte (UCAO »1.35dollar ) ont été conçus. Au plan politique, la CEDEAO, par l'intermédiaire  de son bras armé, l'ECOMOG, est intervenu dans plusieurs foyers de tension : Libéria, Sierra Léone, Guinée Bissau.

Toutefois, la CEDEAO est loin d'atteindre ses objectifs. Confrontée à des difficultés de trésorerie ( budget de fonctionnement faible et arriérés de cotisation trop élevés ), la communauté ne parvient pas à sortir des membres  du sous-développement, du retard culturel, de la pauvreté dans lesquels elle est plongée.

Les échanges communautaires ( moins de 10 % du total du commerce extérieur des pays membres ) se heurtent toujours à la vivacité des barrières douanières mais aussi au cloisonnement monétaire et à l'émiettement des transports.

Enfin la CEDEAO consacre l'essentiel de ses maigres ressources au règlement des conflits au détriment des projets de développement communautaire. Par ailleurs, une multitude de  projets sont inscrits dans les perspectives de la CEDEAO. Il s'agit de l'interconnexion entre les pays de la communauté ( le transsahélien de Dakar à la frontière tchadienne et le transcôtier de Nouakchott à Lagos ) ; de la construction du gazoduc devant relier le Nigéria, le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d'Ivoire ; de la réalisation du projet Intelcom II ( réseau ouest africain permettant de téléphoner entre deux pays de la CEDEAO sans passer par Paris ou Londres ) ; du projet de cabotage entre les pays côtiers de la région ; du projet de lutte contre les végétaux flottants et de la création future d'un Fonds de sécurité alimentaire.

L'harmonisation des politiques macroéconomiques ( inflation, déficit budgétaire, recettes budgétaires annuelles etc.…), la mise en place d'un tarif extérieur commun ainsi que la création d'une monnaie commune intéressent particulièrement les Etats membres de la CEDEAO.

CONCLUSION : L'histoire de la CEDEAO est vielle de vingt huit ( 28 ) ans. L'institution s'est assignée des objectifs à caractère économique, social et culturel qu'elle a du mal à réaliser malgré une parfaite organisation et un bon fonctionnement. Mais la CEDEAO est promise à un bel avenir pourvu qu'elle ne soit pas concurrencée par l'UEMOA.

L'UNION AFRICAINE

INTRODUCTION : Le monde dans lequel nous vivons se décloisonne de plus en plus. Les  frontières nationales s'éclipsent peu à peu au profit " d'un village planétaire" en gestation. Dans ce contexte, il n'y a de place que pour les grands ensembles.

En Afrique, les Etats se sont très tôt éveillés à l'intégration. Au lendemain des indépendances des organismes communautaires vont naître et se développer sur le continent.

L'UA ou Union Africaine est une institution panafricaine d'essence politico-économique. Elle a son histoire, ses objectifs, ses principes pour son organisation, son fonctionnement et ses problèmes propres.

I.                    HISTOIRE DE L'UNION AFRCAINE

L'Union Africaine est l'aboutissement d'un long processus qui remonte à la veille des indépendances. Dans la seconde moitié du 20ème siècle, l'unité du continent africain va être fortement contrariée par une série d'obstacles qui ont pour noms morcellement, clivage politiques et idéologiques, dépendance vis- à-vis des grandes puissances.

Conscients de tous ces des dangers, des hommes d'Etat à l'image de Kwamé Nkrumah et Gamal Abdel Nasser vont vulgariser le thème de l'Unité africaine à partir de 1957. en 1961, les prémices du panafricanisme apparaissent avec la naissance des groupes de Casablanca et de Monrovia. Mais des rivalités persistantes entre les progressistes et les modérés à travers les deux groupements vont décider les dirigeants africains à fonder l'OUA dont la charte constitutive sera signée le 28 mai 1963 à Addis Abéba.

Confrontée à des problèmes de toutes sortes ( instabilité politique de l'Africaine, égoïsme nationaux, difficultés de trésorerie etc. ), l'OUA va céder la place à l'Union Africaine après 29 ans d'existence. Réunis du 06 au 10 février 1995 à Paris ( "aux assises de l'Afrique" ), 500 représentants africains prônent une solidarité de type nouveau adaptée aux nouvelles réalités géopolitiques mondiales et aux nouveaux défis. En septembre 1999, lors du sommet extraordinaire de Syrte ( Libye ), le Président Kadhafi propose la création immédiate d'une Union africaine avec parlement, cour de justice et banques centrales communs. Le 12 juillet 2000, le 36ème sommet de l'OUA, à  Lomé, adopte l'acte constitutif de l'Union qui entrera en vigueur le 26 mai 2002. mais il faudra attendre jusqu'au lendemain DU 38ème et dernier  sommet de l'O.U.A à Durban ( le mardi 09 juillet 2002 ), pour assister à la naissance officielle de l'Union africaine.

II.                 OBJECTIFS ET PRINCIPES DE L'U.A.

Le nouveau contexte géopolitique mondial impose aux Etats africains de se positionner de façon efficiente en vue d'une meilleure prise en charge des problèmes du continent. Pour ce faire, l'acte constitutif de l'U.A a défini un ensemble d'objectifs parmi lesquels on peut citer :

Æ    La réalisation d'une plus grande solidarité et unité entre les peuples africains ;

Æ    La défense de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance des Etats membres ;

Æ    La promotion et la protection des droits de l'homme et des peuples conformément à la charte africaine ;

Æ    La promotion du développement durable aux plans économique, social et culturel ;

Æ    La création des conditions appropriées permettant au continent de jouer un rôle fondamental dans l'économie mondiale et dans les relations internationales ;

L’accélération du développement du continent par la promotion de la recherche  dans tous les domaines en particulier en science et en technologie.

Cependant, la réalisation des objectifs assignés à l’UA passe nécessairement par l’observation d’un certain nombre de principes comme la non-ingérence d’un état membre dans les affaires intérieures d’un autre état membre, le droit de l’union d’intervenir dans un état membre dans certaines circonstances graves à savoir les crimes de guerre, le génocide ou les crimes contre l’humanité, le droit des états membres de solliciter l’intervention de l’union pour restaurer la paix et la sécurité, la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes, le respect des principes démocratiques, des droits de l’homme, de l’état de droit et de la bonne gouvernance, la condamnation et le rejet des changements anti constitutionnels de gouvernement.

III.               ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE L’U.A.

Pour réaliser les objectifs qu’elle s’est assignés, l’union africaine s’est dotée de différents organes qui assurent son fonctionnement.

Il s’agit, entre autres, de la conférence de l’union, du conseil exécutif, du parlement panafricain, de la cour de justice, de la commission des comités techniques spécialisés, du conseil économique, social et culturel.

La conférence est l’organe suprême de l’union. Elle est composée des chefs d’état et de gouvernement ou de leurs représentants. Elle se réunit au moins une fois par an en session ordinaire mais également en session extraordinaire à la demande d’un de ses membres avec l’approbation des 2/3 des états membres. Ses décisions sont prises par consensus ou, à défaut, à la majorité des 2/3 des états membres.

Le président de la conférence de l’union est élu pour un an par ses pairs.

Le conseil exécutif regroupe les ministres des affaires étrangères ou tous autres ministres ou autorités désignés par les gouvernements des états membres.

Il se réunit deux fois par an en session ordinaire, en session extraordinaire à la demande d’un état membre sous réserve de l’approbation des 2/3 de tous les états membres.

Le conseil assure la coordination de l’UA et décide des politiques dans les domaines d’intérêt commun tels (commerce extérieur, agriculture, transports et communications, éducation, protection de l’environnement, etc.)

Le parlement panafricain assure la participation des peuples africains au développement et à l'intégration  économique du continent. Sa composition, ses pouvoirs, ses attributions et son organisation sont à l'instar de la cour de justice définis dans un protocole y afférent.

La commission comprend un Président, un ou des Vice-présidents et des commissaires assistés par le personnel nécessaire à un bon fonctionnement. La structure, les attributions et les règlements de la commission sont déterminés par la conférence de l'Union.

Les comités techniques spécialisés sont au nombre de  sept ( 07 ). Ils sont chargés de préparer des projets de programme de l'Union et de les soumettre au conseil exécutif, d'assurer le suivi et l'évaluation de la mise en œuvre des décisions prises par les organes de l'union, de présenter des rapports et des recommandations au conseil exécutif.

Le conseil économique, social et culturel est un organe consultatif composé des représentants des différentes couches socio professionnelles des Etats membres de l'Union. Ses attributions, ses pouvoirs, sa composition et son organisation sont déterminés par la conférence.

Outre les organes, l'Union africaine prévoit la création d'institutions financières comme la banque centrale africaine, le Fonds Monétaire Africain et la Banque Africaine d'Investissement.

IV.               LES PROBLEME DE L'UNION AFRICAINE

A peine née, la nouvelle union panafricaine se heurte à une série de problèmes qui risquent d'hypothéquer son avenir.

En effet la persistance des guerres civiles, des conflits ethniques et frontaliers ainsi que les velléités sesessionnites et le morcellement politique qui les accompagne souvent, sont en contradiction avec les préoccupations d'intégration. L'action de l'Union est également menacée par les difficultés économiques dont souffrent les Etats membres depuis la mise en œuvre des politiques d'ajustement structurel.

Enfin, le destin de l'union s'inscrit dans un contexte planétaire difficile marqué par une concurrence impitoyable entre les nations du monde.

CONCLUSION : L'Union africaine est devenue une réalité depuis l'entrée en vigueur de son traité constitutif.

Mais le parachèvement de cet édifice risque de se heurter à un certain nombre de handicaps internes comme externes. Cependant, l'évolution du monde dans le sens de la constitution de grands ensembles régionaux condamne l'Afrique à parachever sa construction qui passe nécessairement par l'implication des populations à la base notamment les jeunes.

Géopolitique : Influence des données géographiques sur la politique des Etats.

Ensemble des rapports de force dont le résultat ou l'enjeu est toujours un pouvoir de décision, de contrôle, de commandement etc.

 

L'U.E ET LES ETATS ASSOCIES

 

INTRODUCTION: La Communauté Economique Européenne (C.E.E ) créée le 25 mars 1957 est transformée en une Union Européenne (U.E ) depuis 1993. Elle poursuit sa coopération avec ses anciens partenaires, pays ou groupes de pays.

I.                    DE LA C.E.E A L'U.E

LA C.E.E devenue aujourd'hui l'U.E est le regroupement des économies de l'Europe occidentale et septentrionale dans le but de créer un marché plus élargi dépassant les marchés nationaux. C'est une organisation qui a toute une histoire.

Entre 1957 date de sa création et 1994, la C.E.E va évoluer pour devenir une organisation plus large et plus ambitieuse.  En effet de 6 pays (Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, RFA ) en 1957, l'organisation devient Europe des 9 en 1972 (entrée de Grande Bretagne, Irlande, Danemark), Europe des 10 en 1980 (adhésion de la Grèce), Europe des 12 en 1986 (arrivée Espagne, Portugal ). Elle compte aujourd'hui 15 pays avec l'entrée récente en 1994 de l'Autriche et de pays nordiques (Suède, Finlande ) et pourrait s'élargir encore avec l'entrée éventuelle de quelques pays de l'est. Ces pays visent la réduction puis la suppression des droits de douane, la libre circulation des capitaux, des personnes et des services.

Depuis 1993, après les assises de MAASTRICHT, la C.E.E. est devenue l'Union  Européenne (U.E. ). il s'agit de créer un marché unique européen ( M.U.E. ), un espace économique européen ( E.E.E. ) et d'évoluer pour arriver à une union économique et monétaire en 1999 avec une monnaie unique, l'Euro. Cet objectif est aujourd'hui atteint avec l'entrée en vigueur de l'Euro depuis janvier 1999. C'est une organisation qui entretient des relations avec des pays et  territoires d'outre mer.

II.                 L'U.E. ET LES ETATS ASSOCIES.

L'U.E. entretient des relations avec des pays  d'Europe comme la Suisse dans le cadre de l'A.E.L.E. ; avec des pays méditerranéens comme la Turquie, l'Egypte, Israël ; avec des pays du Maghreb.

Les Etats Associés ont été depuis longtemps liés aux pays européens. D'abord les conventions de Yaoundé I (1964-1969) de Yaoundé II (1969-1975) entre la CEE et les Etats Africains et Malgaches Associés (EAMA) ont établi une zone de libre échange avec clause de sauvegarde des nécessités de développement.

Par la suite Les pays A.C.P. ( Afrique- Caraïbe - Pacifique ) ont renouvelé les relations avec la CEE ( poursuivies avec l'UE) par les conventions de LOME signées à partir de 1975.  Ce sont les conventions de Lomé I (1975-1980 ), Lomé II ( 1980 -1985 ), Lomé III (1985 - 1990 ), Lomé IV qui couvre la période 1990 - l'an 2000.

Le STABEX, le SYSMIN et le FED qui sont les instruments de la coopération UE / ACP. Lomé III comme Lomé IV consolide les acquis et se propose  de soutenir les politiques de redressement, d'ajustement structurel dans les pays ACP. Lomé III donnait la priorité au développement agricole, à la lutte  contre la désertification et à la promotion de la pêche.

Les derniers sommets révisant Lomé IV envisagent la création d'une Communauté Economique UE / ACP, de laisser plus d'autonomie aux pays ACP pour qu'ils puissent jouer un rôle important dans le Nouvel Ordre Economique International. Les protections et les préférences sont entrain d'être remises en cause.

CONCLUSION: la coopération UE / ACP est un exemple de coopération multilatérale. Le contexte actuel de libéralisation, de mondialisation pourrait modifier les termes de cette coopération.

 

 

LE SENEGAL ET LA France

 

INTRODUCTION: Au-delà des relations qu'il entretient avec les pays  africains, le Sénégal développe une coopération avec d'autres pays d'autres continents comme la France. Avec la France, les relations sont séculaires. Elles se sont renforcées après les indépendances.

 

I.                    DES ETATS LIES PAR LEUR HISTOIRE

AU 17e siècle déjà la France  a entretenu des comptoirs sur les côtes sénégalaises : Saint Louis, Gorée, Rufisque, Joal Au 19e siècle, la présence française est plus effective. Le Sénégal devient en effet une colonie française, la première en Afrique noire. L'occupation du territoire sera suivie de son organisation puis de son exploitation. Le Sénégal ne sera indépendant qu'en 1960 après les deux grandes guerres. C'est ainsi que des relations sur de nouvelles bases vont commencer entre le Sénégal indépendant  et l'ancienne métropole.

 

 

II.                 LE POINT DES RELATIONS APRES LES INDEPENDANCES

Ces relations se manifestent aujourd'hui sur les plans diplomatique, culturel (rencontres, concertations, francophonie, CLAC, Génies en herbe, enseignement français ) par une solidarité agissante perceptible dans la coopération entre les deux pays. Cette coopération dont  les principes généraux sont définis dans le traité signé à Paris le 22 mars 1974 est commercial, financière, technique, culturel.

La France fournit des techniciens, médecins, enseignants et même une assistance militaire dans le cadre d'une coopération bilatérale. Le fond d'aide et de coopération  (F.A.C) prend en charge toutes les dépenses occasionnées par cette coopération. Cette coopération avec la caisse française pour le développement participe au financement des projets de développement agricole et industriel. La France est également le premier client du Sénégal et l'un de ses plus grands fournisseurs.

Depuis 1994,  cette coopération a pris une nouvelle orientation. La France dont le budget est placé sous le signe de la rigueur, affirme sa volonté de financer en priorité " les projets concrets directement utiles " et les initiatives locales pouvant améliorer les conditions de vie des populations comme l'accès à l'eau et à la santé notamment.

Aujourd'hui encore la réalisation du marché commun  européen , l'avènement de l'Euro, la démocratisation et la bonne gouvernance, souhaitées par la France devant ses partenaires francophones, peuvent peser de leur poids sur cette coopération franco-sénégalaise.

 

CONCLUSION: La coopération franco-sénégalaise instaurée depuis l'indépendance va en se renforçant, c'est une coopération qui participe aux stratégies de développement dans un pays sous-développé comme le Sénégal.

 

 

L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES

( O . N . U . )

 

INTRODUCTION: La fin de la 2e guerre  mondiale voit la naissance d'une nouvelle organisation internationale. En effet la S.D.N. qui n'avait pas  pu éviter la guerre sera relayée par une organisation analogue mais cette fois-ci plus forte et plus large; l'organisation des Nations Unies (O.N.U.).

 

I.                  HISTOIRE ET OBJECTIFS DE L'ONU.

L'idée de création des Nations Unies est déjà très ancienne. Au lendemain de la première guerre mondiale le démocrate américain Wilson décide de mettre en place la SDN mais celle-ci échouera. Elle fut relancée pour la première fois en 1942 par le Président Américain FRANKLIN Roosevelt. Après Moscou en 1943 c'est à DUMBARTON OAKS en septembre- octobre 1944 que les grandes lignes du projet sont dessinées avant d'être définitivement arrêtées par les trois grands CHURCHILL - ROOSEVELT - STALINE à Yalta (CRIMÉE URSS) du 4 au 11 février 1945. La charte des Nations Unies sera élaborée et adoptée par la Conférence des N.U réunie aux Etats Unies à San Francisco du 25 avril au 26 juin 1945. La charte est ratifiée le 24 octobre 1945 date célébrée chaque année Journée Mondiale des Nations Unies et le siège de l'organisation est à New York.

L'O.N.U. a pour objectifs :

Æ    Maintenir la paix et la sécurité internationale.

Æ    Développer entre les nations des relations amicales.

Æ    Réaliser la coopération internationale en apportant des solutions aux problèmes d'ordre économique, social, culturel, humanitaire.

Des institutions spécialisées ont été crées pour cela : O.I.T., O.M.S., F.A.O., U.N.E.S.C.O…

Les principes de l'O.N.U. sont définis dans le préambule de la charte : respect des droits de l'homme pour préserver les générations futures de la guerre, favoriser le progrès social, la tolérance. Pour amener à bien  sa mission, l'O.N.U. s'est dotée d'un certain nombre de structures.

II.               LES STRUCTURES DE L'O.N.U.

1.      L'assemblée générale:  réunit les représentants de tous les Etats membres. Elle prend les décisions importantes, oriente l'action de l'organisation.

2.      Le conseil de sécurité : il est composé de 15 membres dont 5 permanents. La Russie, la Chine, les Etats Unis, la France et l'Angleterre détiennent le droit de Veto. Le Conseil de Sécurité s'occupe du maintien de la paix. Il peut envoyer des forces dans les zones de conflit. Il peut aussi prendre des sanctions politiques (résolutions) et économiques (embargo).

3.      Le Conseil Economique et Social : s'occupe des tâches d'ordre  économique et social qui incombent à l'ONU. Il coordonne les activités des institutions spécialisées.

4.      Le Conseil de Tutelle:  s'occupe des territoires sous tutelle. La question coloniale était étudiée par ce conseil.

5.      La cour internationale de Justice de la Hayes:  règle les différends entre  les nations suivant les principes du droit international.

6.      Le secrétariat général : Il est dirigé par un secrétaire général ( l'actuel s'appelle KOFI  ANNAN ). Le Secrétariat est au service des autres organes. Il met en œuvre les politiques et les programmes qu'ils ont définis.

Le personnel est international. Il assure le fonctionnement de l'organisation.

III.           LE BILAN DE L'ORGANISATION

Conformément à ses objectifs, l'ONU est intervenue pour maintenir la paix en Corée, au Moyen-Orient, au Congo et tout dernièrement en Somalie, en République Centrafricaine ( MINURCA ), au Rwanda, en Angola. Elle intervient de plus en plus dans les conflits internationaux. L'ONU mène son  combat pour le désarmement. Elle a lutté contre l'Apartheid jadis pratiqué par la République d'Afrique du Sud.

Elle participe aussi à des actions humanitaires par le biais de ses institutions spécialisées : lutte contre la pauvreté, la sous alimentation, les maladies, le sous développement. L'action de l'organisation sera entravée cependant par des erreurs d'appréciation, par le veto des grandes puissances. Pour exemple l'élargissement du conseil de sécurité de 15 à 24 membres est empêché par le veto américain. Le financement de l'organisation aussi pose quelques problèmes compromettant son indépendance vis à vis des Etats Unis notamment.

CONCLUSION: Au sortir de deux guerres mondiales un rééquilibrage s'imposait. L'ONU, ce "machin" comme disait Charles de Gaule, née d'une idée généreuse se donnait comme mission la recherche et l'installation d'une paix durable, le développement de la coopération entre les nations… Cette grande organisation s'appuyant sur une administration internationale constitue un instrument dominé par des puissances mais représente aussi une tribune d'expression pour les pays du tiers monde. Son action, positive a bien des égards et malgré les difficultés, devrait davantage prendre en compte  les problèmes des moins nantis surtout avec la globalisation.

 

 

LES PRINCIPALES INSTITUTIONS DE L'O.N.U

 

INTRODUCTION:  On dénombre une multitude d'organisations internationales à travers le monde. L'organisation des Nations Unies possède des institutions spécialisées à vocation économique et sociale. Parmi celles-ci on peut citer l'UNESCO, l'UNICEF, la FAO, l'OMS et l'OIT

I.                    L'U.N.E.S.C.O. : C'est  l'organisation des Nations Unies pour l'Education, la science et la culture créée en 1946 . Elle a pour but d'encourager la coopération internationale, de fournir une assistance aux Etats membres, de promouvoir la paix, le respect des droits de l'homme et la compréhension mutuelle entre les peuples.

Pour atteindre ses objectifs, l'U.N.E.S.C.O. doit promouvoir l'Education Universelle, développer les techniques permettant la diffusion de la culture encourager les recherches scientifiques, contribuer à la conservation des patrimoines historiques et culturels, veiller à la qualité de l'information et chercher à l'élargir.

Ses différents organes sont la Conférence Générale, le Conseil Exécutif, les Secrétariats dirigé par un Directeur Général FREDERICO MAYOR depuis 1987 (il a été remplacé en novembre 99 par un japonais ).

II.                 L'U.N.I.C.E.F. ou F.I.S.E.

C'est le fonds des nations unies pour l'enfance créé en 1945. Après avoir aidé les enfants dont les pays ont été touchés par la guerre, l'UNICEF s'oriente vers les enfants mais surtout ceux vivants dans les pays en voie de développement. Son but est d'assurer  que  chaque enfant puisse bénéficier de ses droits. L'UNICEF, pour mener à bien sa mission, collabore avec l'OMS et la FAO. Il intervient dans plusieurs domaines : hygiènes, nutrition des enfants.

III.               LA F.A.O.

L'organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture est créée le 16 octobre 1945. Elle lutte contre la misère, la malnutrition, la faim. Elle assiste ainsi certains pays en vue de développer leurs ressources alimentaires d'améliorer leurs productions agricoles, de promouvoir les conditions de vie techniques de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche. Elle lutte contre la désertification, participe au programme des nations unies pour le développement (P.N.U.D.) et au programme mondial alimentaire (P.A.M.). Son action est aujourd'hui vulgarisée à travers le monde par des manifestations comme Téléfood.

IV.                L'O.M.S.

L'organisation Mondiale de la Santé a été créée en 1945. Elle veut promouvoir la santé parmi les peuples du monde. L'OMS planifie et coordonne l'action sanitaire sur le plan mondial. Elle aide les Etats membres à renforcer leurs services de santé, à former des travailleurs sanitaires. L'OMS traite sur place des maladies, met en place des programmes d'éducation et de mobilisation des collectivités. La variole a été éliminée, d'autres maladies comme le paludisme, la maladie du sommeil ont reculé. L'OMS vulgarise des découvertes et les nouvelles techniques des pays industrialisés. Les soins de santé primaires et le P.E.V. ont été institués par l'OMS.

 

V.                  L'O.I.T.

L'organisation Internationale du Travail est créée en 1919  par le traité de Versailles. Elle devient la première institution de l'ONU en 1945. L'O.I.T. veille au respect des droits fondamentaux des travailleurs, à la protection de la vie et de la santé des travailleurs, à l'amélioration de leurs conditions de vie.

Les organes sont: la conférence internationale du travail qui se réunit à Genève en juin. Le Conseil d'administration qui dirige les activités du B.I.T. ( Bureau International du Travail ). Les normes internationales du travail sont rassemblées dans le Code International du Travail.

CONCLUSION: Les institutions spécialisées de l'ONU jouent un rôle actif dans le développement économique et social de l'humanité. Aux côtés des Etats du tiers monde, elles participent intensément à la lutte contre les fléaux comme la famine, la pauvreté, les maladies, l'ignorance et l'analphabétisme. Cependant dans leurs actions de tous les jours elles sont confrontées à des contraintes politiques et financières réelles.

 

 

DES EXPRESSIONS DE LA SOLIDARITE INTERNATIONALE

 

INTRODUCTION: Les sociétés humaines ont de tout temps entretenu des relations des relations multiformes entre elles. Avec l'avènement de la mode humanitaire au 18ème siècle, des idéaux comme l'altruisme et l'entraide vont s'imposer progressivement à l'échelle plantaire. Conscients de partager un destin commun, les hommes vont affirmer leur attachement aux valeurs d'amitié, de fraternité et de solidarité exprimées à travers la Croix Rouge, le Jumelage, le Volontariat, l'Olympisme et les Jeux Olympiques.

 

I.                    LA CROIX ROUGE INTERNATIONALE

 La Croix Rouge Internationale est créée en 1864 à Genève (Suisse) sur l'initiative de HENRI DUNANT touché par les horreurs de la bataille de Solferino de 1859 (Nord Italie). Depuis 1929, la Croix Rouge, le Croissant Rouge et le Lion Soleil sur Fond Blanc sont des signes de neutralité reconnus.

Le Croissant Rouge a pour but de secourir les blessés lors d'une guerre ou d'une catastrophe, d'atténuer des souffrances des hommes en toutes circonstances. Lors des guerres, son action est guidée par les 4 conventions de Genève relatives à l'assistance aux blessés; à la guerre bactériologique et chimique, aux prisonniers de Guerre, à la protection des populations civiles. C'est une tâche qui incombe au C.I.C.R. composé uniquement de Suisses. En temps de paix, la Croix Rouge intervient lors des grandes calamités nationales ( tremblement de terre, évacuation de gaz, etc.), dans la recherche internationale de disparus ainsi que le regroupement des familles. Elle a un programme de formation, de tâches quotidiennes de soins, de secours, d'éducation ( hygiène diététique ).

Elle comprend :

Æ    le comité international de la Croix Rouge (C.I.C.R.)

Æ    la ligue des sociétés de la C.R. qui intervient en cas de catastrophe

Æ    Les comités internationaux qui participent aux actions des organismes internationaux (UNICEF, OMS).

La Conférence de la Croix Rouge réunit tous les ans le C.I.C.R., la ligue et les représentants des sociétés  nationales à son siège à Genève.

 

II.                 LE JUMELAGE : LA FEDERATION MONDIALE DES VILLES JUMELEES

Toujours dans le souci de raffermir les liens entre les individus, entre les nations, le jumelage a été adopté. C'est un pacte conclu entre 2 ou plusieurs villes des pays différents ( THIES-CAEN ), (RUFISQUE-NANTES) par exemple. Pour promouvoir entre les habitants l'amitié et la compréhension. C'est un acte volontaire d'une ville sur l'initiative d'un citoyen. Une ville peut-être  jumelée à plusieurs autres villes. Le Jumelage favorise des échanges d'idées, de personnes, de produits. Il participe au maintien de la paix dans le monde. Pour les pays africains, c'est une voie pour accéder à l'unité culturelle et par la contribuer à la civilisation de l'universel. Un comité de jumelage est créé pour faciliter les échanges entre entités jumelées. La fédération des villes jumelées fondée en 1957 regroupe toutes les villes sur un pied d'égalité. Il a pour principal objectif : l'entente entre les peuples, quelles que soient leurs différences.

 

III.               LE VOLONTARIAT

Il participe à la lutte contre le sous-développement. L'action volontaire existe à côté de celle des organismes internationaux à caractère public (ONU et Institutions Spécialisées) et à caractère privé (CROIX ROUGE, Croissant Rouge). Le volontariat peut-être une initiative venant de personnes privées encouragées ou non par des Etats. Les organisations de Solidarité, les missions religieuses aussi entrent dans ce cadre. Les volontaires sont des spécialistes, des techniciens, des médecins, des infirmiers, des ingénieurs participant à des actions ponctuelles de développement. Il faut citer en exemples les "Peace corps" d'origine américaine, les "volontaires du Progrès" français, JICA du Japon, médecins sans frontières, "Terres des Hommes", CARITAS et de nombreuses autres O.N.G.

 

IV.               L'OLYMPISME ET LES JEUX OLYMPIQUES

Les Jeux Olympiques sont originaires, de la Grèce. Ils se déroulaient à Olympie tous les quatre ans et correspondaient à une fête religieuse, à une période sacrée de cinq jours durant lesquels étaient pratiquées différentes disciplines sportives.

Après une longue période de léthargie, ces jeux seront réhabilités au 19e siècle par le Baron Pierre de COUBERTIN. Aujourd'hui encore ils sont organisés tous les 4 ans par le comité international Olympique (C.I.O.) en collaboration avec les comités olympiques nationaux.

Les objectifs sont nobles : améliorer physiquement la race humaine mais surtout renforcer la compréhension et l'amitié entre les peuples, construire un monde meilleur et plus pacifique.

Le C.I.O. choisit le pays organisateur et les disciplines sportives pratiquées sur une liste. Les derniers jeux se sont déroulés à Sydney ( Australie ) en 2000, Paris ( France ) 2002.

Les emblèmes des jeux sont

Æ    Le drapeau olympique blanc avec ses cinq anneaux entrelacés (vert, rouge, noir, jaune, bleu).

Æ    Le flambeau olympique porté par un coureur qui doit allumer la flamme olympique.

Æ    La devise des jeux : CITIUS, ALTIUS, FORTIUS (plus vite, plus haut, plus fort).

Les jeux sont réservés aux seuls amateurs. Les meilleurs reçoivent des médailles qui remplacent les couronnes d'olives des Grecs.

 

CONCLUSION: La Croix Rouge, le Jumelage, le Volontariat, l'Olympisme et les Jeux Olympiques visent un seul et même objectif: bâtir un monde de justice, de paix et de bonheur. Toutes ces formes d'expression de la solidarité consacrent la primauté des intérêts de l'homme sur toute autre considération. Cependant leur action risque à terme d'être entravée par la mondialisation avec son lot d'exclusions et d'injustices.

 

Document réalisé par la cellule pédagogique d'histoire

et de géographie du CEM ABABACAR SY de Tivaouane                                      

Saisie effectuée par le club EVF du CEM Ababacar SY / Podiong   

Mise à jour octobre 2003 

E-mail geepabs@ucad.refer.sn

SERIGNE AMDY SISSOKHO                              SEYDOU  TOURE                                         

KADIALY   SAMBOU                                       IBRAHIMA DIEYE                                                                 

MOHAMED EL BACHIR DIOUF                         DIEUMBE  MBAYE

PAPA OUSSEYNOU DIONGUE                          Elhadj A.B. CISSE